Les « méthodologues » de la démocratie délibérative. Entre activisme citoyen et recherche scientifique au sein du G1000 et du G100
L’objectif de cette contribution est d’offrir un retour critique de deux chercheurs en science politique engagés au cœur de deux expériences de démocratie délibérative organisées en Belgique : le G1000 et le G100. La première est née en 2011 au niveau national, dans un contexte de crise politique due à l’absence de gouvernement fédéral, et a mené à un dispositif d’ampleur nationale en trois phases : une consultation en ligne, un sommet citoyen le 11 novembre 2011 rassemblant plus de 700 personnes et un panel citoyen de 32 personnes. La seconde est inspirée de la première, mais organisée à l’échelle locale dans la commune de Grez-Doiceau et a rassemblé 50 participants. Dans les deux dispositifs, les auteurs de cette contribution ont fait partie de l’équipe organisatrice. Après une brève description de ceux-ci, nous mettons en évidence des éléments de tension entre cette posture de chercheur et celle d’acteur. D’abord, nous analyserons les ressorts et motivations qui sous-tendent cette position hybride entre acteur et chercheur. Ensuite, nous mettrons en évidence l’impact potentiel de ce type de profil sur la mise en œuvre de dispositifs participatifs et délibératifs. Nous reviendrons également sur les interactions avec les autres initiateurs de ces projets, et plus spécifiquement les consultants privés. Enfin, nous prêterons attention à l’impact sur la recherche de ce type d’engagement.
Mots-clés
- mini-public
- réflexivité
- chercheurs
- acteurs de la participation
- démocratie délibérative
- méthodologie
- organisation
- Belgique
- G1000
- G100