Les prestataires du ­­vivre-­ensemble dans le logement social : entre professionnalisation de la participation des locataires et ­­sous-­traitance du « sale boulot »

Par Benjamin Leclercq
Français

Au croisement de la sociologie de la participation et de ­­l’intervention sociale, cet article analyse le positionnement de prestataires missionné·es pour gérer ­­l’intermédiation ­­bailleur-­­locataire dans des quartiers ­­d’habitat social ­­d’Île-de-France. Sous couvert de participation et de « mieux vivre ensemble », ces professionnel·les se confrontent à ­­l’ambivalence, classique dans le travail social, entre émancipation et encadrement des classes populaires. Mais leur position apparaît ­­d’autant plus instable ­­qu’elles et ils gèrent principalement, pour le compte des bailleurs, les « incivilités » des locataires, sans pouvoir renvoyer au problème social des grands ensembles. ­­L’hypothèse est que dans ­­l’optique de gérer le hiatus entre responsabilisation et soutien des locataires, ces prestataires opèrent une « professionnalisation par le bas » de ­­l’intermédiation locative, dans ­­l’optique de négocier avec les bailleurs et ­­d’accompagner les initiatives collectives.

  • ­­mots-­­clésquartiers populaires
  • logement social
  • développement social
  • professionnalisation
  • intermédiation
  • intervention sociale